Corcovado ou Pain de Sucre, pour saisir la folie urbaine qu’est Rio de Janeiro, il faut d’abord la voir d’en haut. Aucune ville au monde n’aligne une telle succession de baies, de plages superbes, un tel bouleversement de reliefs, un tel puzzle géographique.
Postée à l’entrée de l’immense baie de Guanabara, découpée par les morros – ces collines pointues où s’accrochent certaines favelas –, coincée entre les flancs du luxuriant parc national de Tijuca et l’océan, la ville s’étire tout en longueur en un chapelet de quartiers aux tonalités changeantes : Lapa, Flamengo, Botafogo, Copacabana, Ipanema... Des quartiers qu’il vous faudra arpenter à pied pour ressentir cette « seule grande ville de l’univers où le simple fait d’exister est un véritable bonheur », comme l’écrivait Blaise Cendrars.
Rio de Janeiro, ce sont les porte-conteneurs et les barques de pêcheurs, la mer à la montagne, la jungle urbaine à l’orée de la forêt tropicale, les tongs Havaianas et le complet-veston. Et toujours la plage pour horizon...
Cette plage, les Cariocas (habitants de la ville de Rio de Janeiro) l’ont dans la tête, sur la peau, et même à des kilomètres de l’eau, le short tend au maillot de bain et la jupe se fait mini. Enfin, à Rio, converser est un art, un plaisir, une façon de vivre. On vous conseille donc vivement d’apprendre quelques mots de portugais  et de ne pas vous laisser intimider par les questions de sécurité. S’il convient d’être vigilant, le soir en particulier, Rio de Janeiro reste une expérience unique.